Addictions -Alcoolisme
Sandra Arnaud Gardair - Sophrologue à Lyon - ipee_s.fr
AlcoolismeLa dépendance alcoolique ne se définit pas en fonction de la quantité d’alcool absorbée : certaines personnes boivent beaucoup sans pour autant être alcoolo-dépendantes. L’alcoolisme se définit, par le lien de dépendance qui unit l’individu au produit. La personne dépendante ne parvient plus à s’arrêter de boire, sa consommation crée des problèmes au sein de son foyer et dans sa vie sociale, elle a des pertes de mémoire, se met à rechercher compulsivement des bouteilles et des contextes lui permettant de s’adonner à la boisson. Elle croit bien souvent à tort maîtriser sa consommation.
Signes de l’alcoolisme : L’alcool est une préoccupation, on y pense régulièrement. Petit à petit pour connaitre les mêmes effets la dose consommée est augmentée jusqu’à devenir incontrôlées, le verre appelant le verre suivant. L’alcool donne une sensation de toute-puissance, dans un premier temps, il permet de vaincre la timidité, de dissiper les angoisses et par son effet psychotrope d’apaiser les souffrances. Par ailleurs, il annule la notion de temps la personne sous alcool se ressent à l’abri d’une confrontation trop douloureuse avec une réalité plus ou moins insupportable. Malheureusement, sans traitement, la maladie de la dépendance ne cesse d’empirer et provoque une détérioration progressive de la santé physique (cellules cérébrales détruites, fonctionnement hépatique attaqué) et psychique. Il faut savoir qu’il y a des raisons physiologiques à la dépendance : les alcooliques ont un équipement enzymatique particulier qui peut favoriser ou entretenir l’alcoolisation. Si la maladie n’est pas traitée elle conduit très souvent à une issue fatale. L’apport de la Sophrologie dans le traitement Le fait de retrouver le rythme et le cadre régulier des rendez vous thérapeutiques favorise l’apaisement du psychisme. Lors des séances, la répétitivité des respirations et de la lecture corporel vont permettre de retrouver une structuration du temps tout autant qu’un sentiment de continuité d’être. Grâce à la modification de l’état de conscience, ou « état sophronique » une sensation de bien-être (notamment liée au relâchement du contrôle sur soi) emplira le patient et apaisera son anxiété. L’alcool produit également sur le psychisme une modification de l’état de conscience mais beaucoup plus négative puisqu’elle sert à échapper à certains aspects de la réalité. En séance au contraire, le patient pourra reconnaitre la réalité apaiser les émotions qu’elle déclenche et l’affronter alors de façon plus constructive. Différents points seront essentiels à travailler : - traiter les mouvements dépressifs et la culpabilité surgissant souvent après l’acceptation de la maladie - Réussir à parler de ses expériences, ses dérives, son amour/haine pour le produit - Gérer ses émotions, en profiter et ne plus s’en sentir submergé. Les mettre alors au service de son développement, de son épanouissement - apprendre à différer la satisfaction pour apprendre à gérer la frustration. - comprendre et apaiser la menace de séparation dont souffre la personne alcoolique en lui donnant les outils nécessaires pour trouver un état d’autonomie affective. - Aider à installer une barrière entre le patient et le produit, parler des rechutes normales et courantes dans le soin de l’alcoolisme, apprendre à ne pas en avoir honte Et repartir encore et encore à la guerre pour se respecter, ne plus se mentir et se trahir soi même Petit mémo de la maladie alcoolique Les symptômes de la maladie de l’alcoolisme : - Phase du début : perte de mémoire, boire en cachette (honte), penser à l’alcool (faire des courses etc), boire vite le 1er verre, ressentir de la culpabilité, déni (je peux arrêter quand je veux), phrase critique, perte de contrôle, alibi pour boire, comportement agressif (changement de la personnalité), dépression (l’alcool rend dépressif), Tentative d’abstinence, changer le système de boire (pas avant 18h, du vin plutôt que du whisky etc..), style de vie en fonction de la prise d’alcool, perte d’intérêt, problème dans la famille, problème dans le travail, apitoiement sur soi, négligence de la nourriture, problème de réserve d’alcool, boire régulièrement dès le matin - Phase avancée : ivresse prolongée, absorption d’alcool industriel, perte de valeur, vêtements négligés, mensonges, vols délinquance, déchéance sociale (aller avec des personnes tombées plus bas que soi) , tolérance à l’alcool qui baisse, tremblements constants (polynévrite), troubles de la pensée, délirium tremens (hallucination) L’Intoxication alcoolique chronique provoque lésion organique des systèmes digestifs, cardio vasculaires et nerveux. Oesophagite, gastrite, duodénite, colites. Apparition de cancers favorisée. L’Hépatite alcoolique provoque une nécrose du foie, mais c’est encore réversible. Cirrhose : le foie devient petit et n’élimine plus, des varices oesophagiènnes peuvent se former. Si elles éclatent : hémorragie massive, mort ultra rapide. Pancréas atteint, diabète, cœur touché Système nerveux : crise d’épilepsie, délirium tremens, paranoïa, syndrome de Korsakov (sorte d’Alzeihemer, démence alcoolique). Progression de la dépendance puis du rétablissement. - L’échauffement : Au départ le sujet boit pour se calmer ou être dans un état second. Augmentation de la tolérence, il a envie de continuer quand les autres s’arrêtent. L’alcool préoccupe le sujet, il s’irrite secrètement quand on parle de dépendance. Pas à l’aise là où il n’y a pas d’alcool - La longue marche : Le sujet ment au sujet de sa consommation. Les promesses et résolutions échouent, il persévère dans un reniement total. Il constitue des réserves et boit en cachette. Ses pertes d’intérêt se multiplient. Il a de plus en plus d’incapacité à discuter des problèmes. Un sentiment de culpabilité s’insinue. Il évite sa famille et ses amis. Ses pertes de mémoires augmentent, des tremblements apparaissent. Il boit le matin selon sa situation. - La chute : détérioration radicale des relations familiale, la tolérance à l’alcool diminue. 1ère visite à l’hôpital. Apparition de peurs indéfinies. Perte de volonté, incapacité de commencer une action. Le sujet ne peut plus travailler. Il est obsédé par sa consommation et a des remords persistants et s’abandonne totalement s’en fiche et touche le fond . Il est malade et fatigué - La guérison : Action est le mot magique. Le sujet retrouve sa confiance, il reprend peu à peu ses activités sociales et est satisfait d’être sobre. - En route : Le sujet retrouve son estime personnelle et accroit sa stabilité émotionnelle. Son anxiété diminue, il pense de manière plus réaliste. Il sent qu’une nouvelle vie est possible. De nouvelles valeurs se développent grâce à la pensée positive. - Victoire : Le sujet commence à être honnête avec lui-même et manifeste une nouvelle fierté. Il désire qu’on l’aide et réalise que l’alcoolisme n’est pas une fatalité. Il découvre un nouveau mode de vie, le chemin sera long. |